Troubadours et Trouvères

Retour

Les Troubadours

Les troubadours sont des poètes qui accompagnaient leurs poèmes de musique. A l’origine ils exerçaient leur art auprès des grands seigneurs du sud de la France pendant entre la fin du XIe siècle jusqu'à la fin du XIIIe siècle. Les troubadours étaient des seigneurs et même des princes ou des rois. Nous connaissons aujourd’hui les noms de 460 troubadours environ ainsi que 2500 chansons.

Les poèmes lyriques des troubadours furent parmi les premiers textes écrits en langue d'oc alors qu’auparavant les textes étaient écrits en latin. Ils étaient également nouveaux par leur forme, leurs mélodies et leurs rythmes qui célébrait l’amour courtois. Cette forme poétique apparut dans la France occitane au début du 12 siècle. Les premières oeuvres, plutôt grossières et sans élégance, étaient inspirées de l’histoire des chevaliers ainsi que des pratiques et des coutumes de l’époque. La musique avaient pour origine les chants liturgiques(religieux).A cette époque les troubadours vivaient dans la dépendance des seigneurs qui leur permettaient ainsi de développer leur art.

De la première, deux noms nous sont parvenus: celui de l’un des plus grands seigneurs de ce temps le duc d’Aquitaine Guillaume IX (Poitiers) et le vicomte limousin de Ventadour, Eble.

Entre 1160 et 1210 on assiste au développement de ces chants dans le sud ouest de la France avec Bernart Marti, Bernart de Ventadour, Guiraut de Bornelh, Peire Vidal, Arnaut Daniel, Raimbaut de Miraval. jusqu’à la conquête française (la «croisade des albigeois») avec le Narbonnais Guiraut Riquier, vers 1280, surnommé «le dernier des troubadours». On peut expliquer le déclin de cette forme de poésie par l’appauvrissement des cours seigneuriales, le déplacement de cet art vers les milieux bourgeois des villes et l’arrivée des thèmes politiques.

A la fin du 13 siècle les nombreux troubadours émigrent vers d’autres pays comme l’Espagne et l’Italie.

Trouba.JPG (29548 octets)

En 1350 des poètes toulousains, réuni en « Consistoire du gai savoir », rédige les règles de cet art. Cet ouvrage témoigne de l’extrême rigidité de ces poésies qui étaient à l’origine pures et spontanées.

Au XIVe siècle la musique et la poésie sont dissociées.

À l'origine, les troubadours chantaient leurs propres poèmes devant la cour. Plus tard, leurs œuvres furent récitées par des musiciens itinérants. Les poèmes pouvaient prendre les formes suivantes :

le canso : chanson à strophes souvent sur les mêmes rimes (XIIe siècle)

le tenso : dialogue ou controverse

le sirvente canso : politique ou satirique (de 1150 jusqu’au début du XVIe)

le planh : complainte ou chant funèbre (de 1150 jusqu’au début du XVIe)

l'alba : chant matinal

la serena : chant du soir

Les Trouvères

Le mot de «trouvère» désigne les poètes du nord de la Loire qui furent les héritiers des troubadours. Ils adaptent en français les œuvres des troubadours (dès 1160), puis composent de nombreuses oeuvres aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles. (2 000 chansons et 1500 mélodies). A partir de 1230 les chants religieux sont nombreux et un nouveau genre ,les chansons de geste et la poésie de cour, apparaît, très développé dans la bourgeoisie du nord de la France (Arras).

Le mot « trouvère » sera utilisé jusqu’au début du XIVe siècle.

Retour